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REFORME CONSTITUTIONNELLE :

RIEN POUR NOS LANGUES (voir communiqué ci-après de R&PS) !
LA CASSE VA POUVOIR CONTINUER...

Ce pays est décidément trop désespérant, trop verrouillé, trop imprégné d'un racisme intellectuel qui l'amène à piétiner nos langues, nos droits à préserver notre identité propre, nos libertés de peuple original... et à nous piétiner tout court. Un pays livré à l'arbitraire de quelques tyraneaux endoctrinés snobant les règles du jeu démocratique, de l'équité et de la justice. L'exclusivisme francophone imposé par les textes est discriminatoire, elle constitue rien de moins qu'une violence institutionnelle, on ne le répètera jamais assez !
 
Cette "République" est aux mains d'une caste d'idéologues qui s'est arrogée le pouvoir absolu en s'appuyant sur une idéologie nationale jacobine qui agit comme une camisole de force mentale et qui empêche toute avancée sur la question des langues régionales à l'agonie.
A Paris, le prince s'est prononcé : ce sera la mort de nos langues... et nous sommes conviés à leur enterrement. Ce cynisme et ce mépris sont bien les marqueurs d'un régime autocratique !
Il s'avère à présent que Macron, comme tous les autres qui l'ont précédé à Paris, n'est qu'un nouveau "fossoyeur du patrimoine immatériel de l'Europe". Honte à la France !
 
Il est à présent clair que nous n'avons plus rien à attendre de Paris. Les Corses l'ont compris. Les élus nationalistes corses, qui pensaient pouvoir aller de l'avant forts de leur légitimité démocratique, en ont fait la douloureuse expérience : malgré l'incroyable soutien populaire et le verdict des urnes (3 députés sur 4), ils n'ont rien obtenu !!! Nix esch nix ! Pas de co-officialité, pas de statut de résident, pas de fiscalité autonome... le prince a rejeté d'un revers de manche toutes leurs revendications :"La Corse est au coeur de la République et elle doit y construire son avenir (...) Le bilinguisme ce n'est pas la co-officialité de la langue, ce n'est pas la division", a dit le monarque le 7 février à Bastia (Le Parisien 7.2.2018 (1)) ; "Il n'y a pas d'espace constitutionnel (pour ces revendications)" s'est empressé d'ajouter G. Larcher en soutien ! Alors, quand la voix du peuple n'est pas entendue, peut-on encore parler d'une démocratie ? Non et non !!
 
Et ne comptons plus sur l'Europe pour nous aider (nous l'avons vu avec l'affaire catalane). Elle est aux mains des mêmes idéologues déracinés qu'on retrouve dans le "groupe Bilderberg"(2), sans doute le plus puissant des réseaux d'influence tout dévoué à la mondialisation, à l'ultra libéralisme et à la pensée unique. On y discute des affaires du monde et le droit des peuples à l'autodétermination est leur cauchemar !
On y retrouve toute la fine fleur du libéralisme mondial : industriels, financiers, politiques, universitaires, journalistes... (2/3 viennent de l'Europe). Dans leurs rangs: Fillon, Merkel, Schaüble, Lagarde, Pécresse, Frits Bolkestein (celui de la directive si controversée)... Emanuel Macron fut repéré par le groupe et coopté !! Il a d'ailleurs assisté au dernier forum de 2017.
 
Aujourd'hui, privé d'espoir, il ne nous reste plus qu'à tirer vigoureusement la sonnette d'alarme et à nous mobiliser pour dénoncer une gouvernance de plus en plus totalitaire qui impose son dogme, nous traite par le mépris et qui ne veut rendre de compte à personne.
                                                
B.Wittmann (17.5.2018)
 
 
(1) http://www.leparisien.fr/politique/corse-macron-douche-un-a-un-les-espoirs-des-nationalistes-07-02-2018-7546842.php
(2)http://investigation.blog.lemonde.fr/2005/03/29/2005_03_bilderberg_dans