Nouvelle parution :

 

Le livre Noir du jacobinisme scolaire

ALSACE

Une langue qu’on assassine

 

 

  

Un ouvrage collectif sous la direction de Bernard Wittmann et François Schaffner

 

Ont participé à la rédaction de l’ouvrage :

Dominique Beinsteiner, Gérard Botz, Jean Eglin, Thierry Kranzer, Christiane Metzger-Maitre, Philippe Mourraux, Jean-Michel Niedermeyer, Jean Peter, Yves Rudio, François Schaffner, Bernard Schwengler, Joseph Schmittbiel, Henri Scherb, P.A. Steinmetz, Bernard Wittmann

Préface : Roland Oberlé

Couverture et dessins : Raymond Piela

Maquette : Martine Mugler

 

SALDE Éditions 5, Bld de la Victoire 67007 – BP 40290 Strasbourg Cedex  Prix : 18€ -  352 p.  

Commande : www.salde.fr   https://livrenoir.alsace - Également disponible en librairie.

Les droits d’auteur seront intégralement reversés aux associations FILAL et ABCM-Zweisprachigkeit.

 

Pourquoi ce livre noir ?

 

Cet ouvrage n’est pas un simple livre : c’est un témoignage pour l’histoire, contre l’oubli, pour que les générations futures comprennent pourquoi notre langue est à présent moribonde. Pourquoi nous sommes devenus des mutants linguistiques.

Pour ceux de ma génération, nous venons d’un autre monde linguistique, au point d’avoir parfois le sentiment étrange de venir d’une autre planète. 

Dans ma jeunesse, dans les années 50, l’elsässerditsch résonnait partout, à la maison, dans la rue, dans les bistrots, dans les conversations, dans les magasins, les transports en commun… La plupart des journaux étaient imprimés en allemand et, par la suite, quand vint la télé, nous regardions le plus souvent les chaines de TV allemandes. Le samedi soir toute la famille réunie écoutait à la radio le célèbre « Elsässerowe », un moment de rires attendu par tous. De mes deux grands-parents encore en vie après la guerre, ni ma grand-mère maternelle de Bischheim, ni mon grand-père adoptif de Neudorf ne parlaient un traître mot de français. Et quand mon oncle Camille de Bischheim allait en vacances, les cartes postales qu’il nous envoyait étaient écrites en allemand. Dans notre quartier de la Meinau, on pouvait rester des jours entiers sans entendre une seule phrase de français.

Aujourd’hui tout cela semble balayé, oublié, enterré.

Après la guerre, les dialectophones, considérés comme porteurs d’une non-culture, furent longtemps livrés à l’hostilité, au mépris, aux caricatures dévalorisantes et à la déconsidération. Ma mère, qui parlait alors à peine le français, se faisait régulièrement rabrouer quand elle parlait sa langue face à un fonctionnaire francophone monolingue : « On est en France ici Madame et en France on parle le français ». Et ma mère de s’excuser de parler sa langue chez elle ! Le monde à l’envers !

Mais un changement s’est opéré depuis. A présent, ceux qui se risquent encore à parler l’elsässerditsch dans une réunion publique, recueillent souvent un regard de commisération, presque de pitié, cette pitié qu’on peut ressentir pour un arriéré accroché à son étable et qui appartient à un passé révolu !

Une impitoyable politique d’intolérance linguistique

Disons-le haut et fort : si notre langue bimillénaire est aujourd’hui à l’agonie, alors qu’elle se porte à merveille chez nos voisins alamans de Suisse et franciques du Luxembourg, si nous en sommes là, ce n’est que la conséquence d’une impitoyable politique d’intolérance linguistique érigée en politique d’État qui fut menée chez nous dans la sphère publique et dans nos écoles après 1945 (et précédemment durant l’entre-deux-Guerres)[1]. C’est le résultat d’un plan machiavélique, ourdi de longue date, pour en finir définitivement avec notre langue et notre culture propres !

Oui, il faut le dire et le marteler : nous avons été victimes d’une politique de mépris et d’apartheid linguistique injuste et dégradante que peu de peuples aujourd’hui dans le monde accepteraient de subir sans se révolter ! Et cette politique méthodique d’éradication de notre langue a démarré dès l’école maternelle par le bannissement de la langue des gamins interdite d’entrée.

Interdire à de jeunes enfants de parler la langue de leurs parents, la langue du pays, la langue de leur environnement proche et jeter le discrédit sur elle en martelant que le français est une langue supérieure seule digne de respect, est indigne d’un État démocratique ! Mais brimer ou punir des élèves récalcitrants à cet ordre linguistique injuste, détruire la langue de leurs parents dans les têtes en la dévalorisant, inculquer une honte linguistique à tout un peuple est criminel.

La mission de déraciner 

C’est l’école de la République, avec ses « Hussards noirs », qui fut chargée de cette sale besogne : le linguicide par l’enseignement ! Dans les démocraties, on dit généralement que l’avenir d’une langue se joue à l’école, en Alsace, elle sera le lieu de sa mise à mort. Comme l’a souligné le professeur Robert Lafont dans sa « Lettre ouverte aux Français d’un Occitan » (éd. Albin Michel), l’État assigna à l’instituteur républicain « la mission de déraciner ».

Un arsenal répressif sophistiqué et une politique de vexations, associés à l’endoctrinement des enseignants et des parents, témoigne de l’incroyable perversité des idéologues jacobins et de leurs valets au pouvoir : règlements scolaires, punitions diverses et variées des élèves dialectophones récalcitrants, tournée d’inspection rappelant, au passage, aux enseignants l’interdit frappant la langue régionale, intimidation des parents qu’on cherche à rendre complices des éradicateurs pour forcer la mue linguistique de leurs enfants, etc.

Cependant, il faut aussi le dire, tous nos instituteurs ne se rendirent pas complices de cette ignominie (preuve que c’était possible). Nombreux furent ceux qui ne suivirent pas les directives rectorales de discrimination linguistique : beaucoup restèrent des pédagogues, se contentant juste de rappeler l’interdiction de l’usage de l’alsacien à l’école figurant dans les règlements… mais sans sévir.

De cette politique de « normalisation » linguistique, il en est résulté bien des blessures psychologiques, bien des frustrations, bien des traumatismes qui ne s’effacèrent jamais vraiment. Une mue linguistique est toujours douloureuse comme certains témoignages le révèlent. En imposant à des jeunes une identité de substitution, en les livrant à un formatage, on les a ainsi empêchés de se construire librement et de s’épanouir dans leur personnalité, ce qui est gravissime. En les privant de leur langue usuelle, l’instrument de communication et d’intégration au groupe, on a commis une faute pédagogique impardonnable ! Le lien social s’en est trouvé fragilisé !

Un panel de 69 témoignages, couvrant toute l’Alsace et avec un nombre égal pour la Basse et la Haute-Alsace, est là pour en attester.

Aussi fallait-il nous atteler à ce devoir de mémoire avant qu’il ne soit trop tard. Notre génération, en tant que victime, a la responsabilité de transmettre cette page douloureuse de notre passé. Pour que les Alsaciens puissent préserver leur spécificité, il fallait permettre à cette génération malmenée de faire le récit de son vécu avant que l’oubli ne le submerge ! Car en France, dès lors qu’il s’agit de l’Alsace, la mémoire est souvent sélective et faite d’oublis. 

L’urgence de publier un tel livre

En effet, il y avait urgence pour la publication d’un tel livre car les générations de l’immédiat après-guerre qui ont été les plus touchées, sont en passe de disparaître. Les témoignages qui nous sont parvenus le montrent : ils couvrent essentiellement la période allant de 1945 à 1980/1990, date à laquelle la politique d’éradication de la langue commença à porter ses fruits et où l’on commença à lever le pied, la mission étant quasiment accomplie.

Il était aussi important de rassembler des témoignages couvrant toute l’Alsace pour que ce linguicide ne tombe pas dans l’oubli et qu’on ne puisse pas dire un jour aux Alsaciens que leur langue est morte naturellement, alors qu’elle a été assassinée. Pour nous, c’est donc bien d’un devoir de mémoire qu’il s’agit : il n’est pas question de laisser enfouir ce crime et cette atteinte portée à la dignité de tout un peuple. 

Réparer le préjudice causé

Car derrière, se pose la question de la reconnaissance par l’État français du préjudice et des torts que sa politique d’intolérance linguistique a causé au peuple alsacien. Celui-ci est à présent enfermé dans un monolinguisme stérile qui le coupe de ses voisins immédiats et de son environnement naturel rhénan. A cela s’ajoute que ses jeunes se retrouvent écartés du marché de l’emploi allemand ou suisse, n’ont plus accès aux textes fondamentaux de l’histoire ou de la littérature alsaciennes, ne peuvent plus communiquer avec leurs grands-parents (entrainant ainsi une rupture de la transmission), ont perdu tous les repères identitaires, etc. La culture alsacienne, jusque-là bilingue, est réduite uniquement à sa composante française, ce qui la condamne à l’appauvrissement. Bref, l’identité de l’Alsace n’est plus à présent qu’un champ de ruines… que le Grand Est va encore contribuer à agrandir davantage ! Livrée au mépris depuis des décennies, l’Alsace est en proie au désespoir son droit au respect ayant été constamment bafoué !

L’État français a commis un « assassinat culturel difficile à pardonner », s’est exclamé Tomi Ungerer à Libération[2] peu avant sa mort. Aussi, faudra-t-il bien un jour qu’il répare ce qu’il a détruit. Ne dit-on pas que les casseurs doivent être les payeurs ?

L’heure des comptes a sonné et ce livre entend contribuer à marquer cette prise de conscience. Marianne doit enfin faire son mea-culpa ! Elle doit présenter ses excuses au peuple alsacien pour les torts qu’elle lui a infligés au nom d’une idéologie exclusive d’essence totalitariste : « un pays, une langue, une histoire, un seul peuple ». Une idéologie d’État mortifère qui fait que la France n’est pas une démocratie « normale».

Et pour réparer les dommages causés et racheter le sacrilège commis envers l’Alsace, il faut maintenant qu’elle accepte de reconstruire ce qu’elle a détruit ! Et pour le faire, il n’y a qu’une seule solution : la mise en place rapide d’un bilinguisme généralisé, il n’y en a pas d’autre !!

Mais cela ne sera possible que si Paris confie aux Alsaciens eux-mêmes l’enseignement de leur langue et la maîtrise de toute la politique linguistique. Bien sûr, il faudra pour ceci que Paris accepte d’accorder un statut particulier à l’Alsace. Bien sûr, la partie n’est pas gagnée d’autant que les élus alsaciens censés nous défendre semblent tous atteints d’une étrange maladie qui semble transmissible et qui a pour principal symptôme la « mollesse du genou »!

Il s’agit maintenant de mettre en place un véritable plan de sauvetage, un plan d’urgence, un plan ORSEC linguistique pour le sauvetage de notre langue en péril. La France ne pourra pas nous refuser éternellement le droit à notre langue, de même qu’elle ne pourra pas refuser éternellement de ratifier la charte européenne des langues régionales que tous les pays européens, hormis la Turquie de Recep Erdogan, ont ratifiés. Même les plus grands empires finissent par s’écrouler !

Bernard Wittmann

(Introduction à la conférence pour la présentation de l’ouvrage le 15.2.2020 à Strasbourg)

 

[1] En Moselle, la situation a été encore pire, si on peut dire, entre autres parce que les associations ne font pas le lien entre « Platt » et « Standartdeutsch », ce qui facilite le travail des Jacobins qui, eux, le connaissent et font semblant de l’ignorer.

[2] Libération du 19.12.2018.

 

 

Quelques critiques du livre 

. Badische Heimat (octobre 2020)

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Alsace – une langue qu ́on assassine. Le livre noir du jacobinisme scolaire. Éditeurs : Bernard Wittmann et François Schaffner. SALDE Editions, Strasbourg. ISBN 978-2-903850-62-3, 350 Seiten, 18 €.

Die gemeuchelte elsässische Sprache- ein Schwarzbuch über das Jakobinertum im Schulwesen. Mit diesem höchst aussagekräftigen Titel berichten gut zwanzig Autoren und Autorinnen, teils in wissenschaftlicher, teils in poetisch-literarischer Form, über ihre Erfahrungen mit der Pariser Schulpolitik im Elsass, das in seiner oft bitteren und wechselvollen Geschichte zwischen den ehemals verfeindeten Nationen Frankreich und Deutschland einen empfindlichen Verlust seiner kulturellen Identität erlitten hat. Diese gilt es wieder zu neuem Leben zu erwecken. Und das alles in einem geschliffenen Französisch, mit zwei Ausnahmen in deutscher Sprache, für die aber allein schon die Anschaffung des Buches sich lohnen würde. Ein deutscher Leser bekommt in einem klug aufgebauten Kompaktverfahren der historischen und auch völkerrechtlichen Perspektiven das Eigenartige und manchmal auch Verstörende des elsässischen Empfindens vorgestellt. Treffende Karikaturen, geistreiche Witze und historische Postkarten zeigen präzis, was Sache ist, und helfen auch dem Leser, der nicht oder wenig das Französische beherrscht, die verzwickte Situation des Elsass zu begreifen. Dass eine Rezension eines solchen Werkes sich nur exemplarisch vornehmen lässt, zumal sie für deutsche Leser hauptsächlich des alemannischen Sprachraums geschrieben wird, dürfte einleuchtend sein.

Gemeinsam ist den meisten Beiträgen, dass sie aus der Feder von Betroffenen stammen, die in ihrer Kindheit und Jugend unter der rigiden Sprach- und Kulturpolitik aus Paris gelitten haben. Dabei fällt auf, dass ausnahmslos alle sich einer gründlichen historischen Aufarbeitung der Geschichte und der Kultur des Elsass befleißigen, dass sie ganz selbstverständlich als französische Staatsbürger schreiben, die aber mutig und manchmal auch mit Biss sich für ihre kulturelle Besonderheit einsetzen, die sie im Rahmen der konstitutionell garantierten Freiheit der Grande Nation einfordern. Gerade diese Freiheit vermissen sie, wie das schockierende Cover zeigt: Am Galgen der Grundwerte der Französischen Republik – Freiheit, Gleichheit, Brüderlichkeit - hängt der gebundene und an der Zunge aufgehängte Elsässer. Eine gezielte Provokation.

Tief greifen die Autoren in die Geschichte zurück: Geistesgeschichtliche Marksteine auf elsässisch-lothringischem Boden (Otfried von Weißenburg, Gottfried von Straßburg, Johannes Tauler) weisen auf die Grenzen überschreitende und brückenbildende Leistung dieses Kulturraumes seit alters her hin. In der Zeitspanne zwischen der Annexion des Elsass durch den Sonnenkönig und dem deutsch-französischen Krieg von 1870 raubte die französische Politik dem Elsass aber noch nicht das Rückgrat der Eigenkultur, nämlich die Sprache. Die beiden Weltkriege waren diesbezüglich in ihren Auswirkungen weit folgenreicher: im schlimmen Wechselbad von Germanisieren und Französisieren war die praktizierte Sprache ein schlagender Beweis und ein effizientes Mittel für die selbstverständliche kulturelle Vereinnahmung. Nach beiden Weltkriegen wollte Paris sie als Hindernis der republikanischen Gleichheit ganz verschwinden lassen.

Was in der Zeit zwischen den beiden Weltkriegen an antideutschen Maßnahmen - zusätzlich zur Vertreibung der Altdeutschen und deutschfreundlichen Elsässer - unternommen und in den Geschichtsbüchern gerechtfertigt wurde, erlebten die Autoren und Autorinnen in ihrer Schulzeit nach dem Horror von Nazi-Deutschland noch gründlicher am eigenen Leibe. Nicht nur empfindliche körperliche Strafen mussten sie erleiden, wenn sie in der Schule auch nur ein Wort in ihrer Muttersprache, dem Elsässischen – und nur das kannten die meisten - gesprochen hatten, sondern auch in der Pause im Hof. Tiefer verwundeten sie die psychischen Maßregelungen wie: auf dem Esel sitzen, das stupide hundertmalige Schreiben von Korrektionssätzen oder das Miterleben, wie aufmüpfige Eltern, des Französischen auch nicht mächtig, vor ihnen gedemütigt wurden als Bürger zweiter Klasse. Auch vor dem Korrumpieren des Kameradschaftsgeistes machte der erfinderische Erziehungsstil der republikanischen Pädagogen nicht halt. Das gegenseitige Überwachen der Klassenkameraden wurde spielerisch und listenreich belohnt. Es dauerte oft viele Jahre, bis das Trauma Schule einigermaßen bewältigt war. Der Berufserfolg war aber nur durch das in jeder Situation beherrschte Idiom des Französischen garantiert, was aber manchen doch nicht gelang, weil man sofort den elsässischen Akzent heraushörte. Der war verdächtig, der provenzalische, der picardische oder normannische natürlich nicht.

Es gab auch immer wieder Lichtblicke. Der hoffnungsvollste war die Holderith-Methode in den Achtziger und Neunziger Jahren, benannt nach dem elsässischen Germanisten und Schulinspektor, der die große Chance der Zweisprachigkeit erkannte, sie förderte und auch die dialektale Muttersprache als besondere Begünstigung beim Erlernen des Deutschen als Fremdsprache berücksichtigte. Leider wurde sie wieder sukzessiv zurückgenommen, weil sie zu erfolgreich war. Sehr rasch erwies sich nämlich, dass der diskriminierten Schicht der elsässischen Muttersprachler nun ein riesiger Vorteil bei der sehr schnellen Aneignung des Hochdeutschen zuteilwurde, was in der zweisprachigen gymnasialen und beruflichen Ausbildung im Holderith-System offenkundig zu Buche schlug.

Einhellig verurteilen sämtliche Beiträge des Buches die Formung des Grand-Est, der neuen Großregion im Osten Frankreichs, in der das ursprüngliche Elsass administrativ unterzugehen droht. Für seine Sprache bedeute die Territorialreform eine letale Dosis für deren endgültiges Verschwinden. Damit beraube sich das Frankreich pariserisch-zentralistischer Prägung selbst einer Brückenfunktion zum benachbarten Deutschland, mit dem es in wohlklingenden Verträgen anders spreche als es in der Kulturpolitik die bestehenden Möglichkeiten realisiere.

Um auf diese Widersprüchlichkeit– manche der Beiträge sprechen sogar von Schizophrenie – aufmerksam zu machen, gab es immer wieder Zeugnisse von Zivilcourage. Besonders drei bleiben nach der Lektüre im Gedächtnis haften: Schulbuben entfernen im Schulgebäude Schilder, die die elsässische Sprache verunglimpfen und halten trotz peinlicher Recherche nach den Übeltätern dicht. Das letzte Lied am Sarg von Tomi Ungerer, dem bekannten Zeichner und Karikaturisten, wird auf seinen Wunsch hin in deutscher Sprache gesungen: „Die Gedanken sind frei...“. Und als 2012 Delphine Wespiser, die „Miss Alsace“, auch noch „Miss France“ wird, kann ihrem werbenden Charme, der sich ganz natürlich auch der elsässischen Sprache bedient, kein jakobinischer Pariser widerstehen. Elsässische Identität und Karriere müssen also in der Grande Nation keine unüberwindlichen Barrieren darstellen.

Den positiven Effekt der Methoden à la Holderith kann der Rezensent bezeugen, da er jahrzehntelang als Französischlehrer mit gymnasialen Schulaustauschen in Toulouse, Fécamp, Versailles, Lyon und Ingersheim betraut war. Ingersheim kam mit seinen dialektophonen Gruppen und dem kulturellen Treff der „Elsasserstub“ mit einem Bruchteil an Zeit beim Deutschlernen aus. Der deutsch-französischen Freundschaft wäre ein großer Gefallen erwiesen, wenn die Pariser Schulpolitik sich im Elsass auf eine gezielte Förderung der

Regionalsprache einlassen würde. Deutsch als (fast)-Fremdsprache würde wieder mehr gelernt werden, und junge Deutsche, denen man die Geistesgrößen der Nation von Descartes beigebracht hat und die sie schätzen lernten, würden nicht von der eigentümlichen Kraftanstrengung junger Elsässer, auch gute Franzosen zu sein, irritiert sein. Das wiederum könnte auch dem jungen Deutschen helfen, ob er nun des Französischen mächtig ist oder nicht. Denn das Elsässische wird nicht nur von den Badenern, sondern auch von den Schwaben, Bayern, Thüringern, Franken, Rheinländern, Sachsen und vielen anderen ganz gut verstanden. Und einem echten Freund darf man auch sagen, wenn er einen Fehler macht. Sonst ist er kein Freund.

Hans J. Zier

  

. L'Express (16.06.2020) 

Vidéo et recension du livre par Michel Feltin Palas rédacteur en chef de L'Express

https://www.facebook.com/MichelFeltinPalasSurLeBoutDesLangues/videos/307569236909107/?vh=e&d=n

 
 
L'ALSACE du 9.5.2021 et les DNA du 16.5.2021
 

 

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